100 jours moins 99 jours …

Hommage à toutes les personnes qui ont été tuées au RWANDA entre le 6 avril et le 15 juillet 1994. Ceci est la 100ième page pour le 100ième jour du compte à rebours : dernier jour de notre campagne, pour le 25ème triste anniversaire du génocide.

Merci à toutes les personnes qui ont participé à la campagne GRAINES D’ESPOIR.  Pensez à nous faire parvenir les photos de vos plantations si ce n’est déjà fait.

Vous pourrez continuer à nous envoyer les nouvelles de vos plantations, les photos aussi.

A toutes les personnes qui découvriront nos 100 pages après ce 25ième anniversaire, participez, si le cœur vous en dit, à la campagne GRAINES D’ESPOIR, et envoyez-nous vos photos et/ou commentaires qui seront publiées sur la page Collections d’Espoir.

Le RWANDA

Réveille-toi mémoire de la terre de ses ancêtres

De ton oubli relève-toi et marches, va à la rencontre de cette femme qui porte l’espoir

Vas, et soutiens cette femme, cette perle, cette force tranquille, cette joie sans cesse renouvelée

Et que tes filles tout autour d’elle, forment la couronne protectrice, la couronne de dignité

La couronne d’honneur, la couronne d’amour, la couronne de la liberté

Oui va au devant de ta fille, cette femme porteuse de l’espoir

Vas et porte-là sur tes épaules, pour que ses pieds ne heurtent pas de pierre

Elle ouvrira la bouche et c’est toi qui parleras

Vas dès maintenant la bercer dans son sommeil

Réveille ses corps de lumière pendant qu’elle dort

Enduis ses pieds marqués de la longue marche, de ton huile douce

Fais passer toute la fatigue de ce long séjour

Fais lui écouter ta plus belle note de l’espoir

Et prépare-la à la grande rencontre des lendemains

Déposes un sourire sur sa bouche dès son réveil

Et qu’à son réveil la lumière brille dans les milliers de cieux

De tes mille couleurs de l’arc-en-ciel

L’arc-en-ciel, ce signe qui autrefois par ses ancêtres, signifiait la réconciliation, la transformation d’une colère, en un début de sourire radieux

Que la terre soit douce sous ses pieds, sur la route

Que la lumière parte devant,  à ses côtés et dans son sillage

Jusque dans les profondeurs des cœurs du receveur

Celui qui devant toi, devant les hôtes s’inclinera

Dors petite fille, belle dame tu te réveilleras

Et des années durant les femmes du village raconteront ton courage

Toi tu sauras que ton courage est notre courage aussi, celui de nous tous

Dors belle dame, et que la force soit en toi

Racontée pour libérer

Se libérer pour ne plus vivre dans le passé

Se libérer et se rappeler de ce passé lumineux

Qui nous éclaire et nous indique les meilleurs jours à venir

Le meilleur de tous étant aujourd’hui.

Ce jour où tu te couches, la paix dans le cœur

Ce jour où tu te rappelles avec sourire des transes d’hier

Ce jour magnifique, que tu gagnes sur tout le printemps ensoleillé

Ce jour, le seul, le vrai, celui qui voit vibrer de bonheur même la touche du vent soyeux au sommet de la belle colline de son enfance

Ce jour que j’ai tant attendu

Ce jour que de toutes les brindilles j’ai patiemment créé

Ce jour qui enfin voit le jour

Ce jour où les myriades de formes brillent dans ton ciel

Ce jour où des hymnes puissants retentissent depuis la belle vallée sans nom jusqu’aux cimes des cèdres du sommet …

L’inconnu est arrivé, et m’a demandé d’ouvrir la main

J’ai ouvert la main droite, il a soufflé, et un manteau lacté a recouvert la montagne de son enfance, de sa beauté à la couleur inconnue

De l’inconnu est sortie l’inconnue

Et la boucle fut bouclée

C’est l’inconnu qui n’a pas ouvert la main, et à la place a ouvert la bouche

Cet homme sorti d’un chemin entouré d’arbustes aux feuilles pleines d’épines

Cet homme qui comme sorti du bois ardent

Te racontes le futur d’alors, le présent d’aujourd’hui

Cet homme dont la parole fut l’énoncé

Court et suffisamment fort pour rester à travers le temps

Pars dès maintenant, vas-y, là-bas

Pars et reviens au bout d’au moins trois ans

Je suis partie aussitôt

J’ai pris conscience de la mesure du temps

J’y suis allée, cela fait au moins trois ans

Et aujourd’hui me voici, je reviens

Comme ses ancêtres, depuis la nuit des temps, je dis ceci :

Il fut, qu’il ne soit plus

Il mourut, qu’il ne meure plus

C’était la mort des figurants, des passagers, des héros, de ceux qui étaient tout et rien de tout cela

Ont survécu les femmes et les hommes ordinaires, vous, moi et tous ceux qui ont décidé

De faire de la montagne de son enfance, un lieu de séjour exceptionnel

De découvrir la joie, la légèreté d’être ici et maintenant

De relever nos empreintes inscrites dans l’histoire des hommes.

FIN

100 jours moins 99 jours ...

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