Nous rendons hommage aux personnes qui ont été tuées le 29 mai 1994 au Rwanda.
Le RWANDA
L’impression que tout s’arrête à l’annonce de la mort
Le refuge dans la prière, dans les invocations, dans les incantations
L’abri qui dure l’espace d’un temps
La levée du voile qui emporte tous les vents
Avec le vent le départ tête première, l’atterrissage paralysant
L’état second, l’appel au secours
La rencontre des sages, des vrais et des faux
Les yeux habitués apprennent à reconnaître
D’un coup tout s’éclaire, la lumière est
Plus besoin de faire appel, les sages rassemblés ont toujours été
La vie se lève, et même la nuit, la lune éclaire
Les étoiles guident le voyageur solitaire
Dans cette solitude magique
Des rencontres, des pactes, des liens, des alliances
Des anneaux en étoiles, des touchers soyeux
Des contes et devinettes autour du foyer
Du foyer aux trois pierres, du feu qui réchauffe
Du feu qui éclaire les nuits noires et multicolores
Dans lesquelles les rêves éveillés se formaient
Abritant le tout, l’inconnu déjà connu dont il ne manque que le mot
Des bras noués autour des corps aimés
Au milieu de la nuit silencieuse pour les réchauffer
Des chansons fredonnées une invitation au sommeil
De la lumière du jour filtrant à travers la fente de la porte
De la vie sans parole, car nul n’en a besoin
De la fusion des êtres nés pour partager un temps
Des moments multiples dans une éternité …./…